SILVA

Encadrement des coupes rases à Béruges : une avancée qui doit en appeler d’autres

Suite à l’interpellation de notre association SILVA, le conseil municipal de Béruges a adopté
une motion en faveur de la protection et de la gestion durable des espaces boisés de la
commune.

Cette motion affirme l’opposition de la commune aux coupes rases sur son territoire et
demande leur encadrement strict. Nous saluons cette adoption, qui marque une prise de
conscience essentielle pour la préservation des continuités écologiques et du paysage
forestier.

Il ne s’agit pas d’empêcher l’exploitation forestière, mais de promouvoir des pratiques plus
respectueuses des écosystèmes et du paysage. Une gestion durable des forêts
est indispensable. Contrairement aux idées reçues, une exploitation forestière durable est une
meilleure alternative à long terme sur le plan économique et écologique. Les coupes rases
ne sont pas une fatalité : la Suisse les interdit depuis 1902, suivie par la Slovénie (1948),
l’Autriche (1975) et plusieurs Länder allemands… Des alternatives existent, comme la
sylviculture mélangée à couvert continu, qui privilégie une gestion sélective et durable des
arbres.

Si l’encadrement strict des coupes rases est une étape indispensable, il est essentiel d’aller
plus loin pour garantir la préservation des écosystèmes et de la biodiversité. Il est
nécessaire de protéger les continuités écologiques, en interdisant les coupes rases dans
des zones spécifiques, conformément à l’article R. 151-43 du Code de l’urbanisme. Ces zones
devraient être clairement définies et protégées dans les documents d’urbanisme, avec une
protection renforcée interdisant les coupes rases, ce qui constitue l’une des meilleures
garanties pour préserver les forêts, la biodiversité et les paysages.

Nous encourageons les communes à affirmer leur engagement pour une gestion forestière
durable en sensibilisant les acteurs locaux et en soutenant les initiatives visant à limiter les
coupes rases au profit de pratiques plus respectueuses des écosystèmes et nous serons
ravis de partager notre expérience avec les communes qui souhaitent s’engager.

Nous espérons que cette avancée en appellera d’autres, afin que la protection des
écosystèmes soit priorisée dans l’aménagement du territoire.